Dans un peu moins d’une semaine, mardi 1er janvier 2019, Jair Bolsonaro deviendra officiellement président du Brésil. Le nouveau dirigeant a appris à se servir des réseaux sociaux et à s’emparer de ce phénomène.
de notre correspondant à São Paulo,
Des annonces très officielles à la formation de son gouvernement en passant par des scènes banales de sa vie quotidienne, le président brésilien, Jair Bolsonaro a appris à se servir des réseaux des sociaux. Par exemple, on le voit en train de faire la vaisselle ou de préparer du café.
Après 17 ans d’armée, presque 30 ans à la Chambre des députés, Jair Bolsonaro veut montrer une image de lui d’un homme ordinaire, simple, qui n’a pas changé. Avec une mise en scène bien ficelée, lui qui a souvent été traité de misogyne, on le voit par exemple en train d’étendre le linge dans son jardin.
Un succès auprès de ses partisans qui trouvent cette révolution formidable. L’ancien candidat d’extrême droite veut maintenant gouverner pour tous et renvoyer l’image d’un homme adouci. Même si d’autres trouvent qu’il en fait tout de même un peu trop. En tout cas, cette stratégie a été mise au point par son fils Carlos Bolsonaro.
Vingt millions d’abonnés
Avec deux fois plus d’abonnés que le président argentin Mauricio Macri et son homologue mexicain Andres Manuel Lopez Obrador, Jair Bolsonaro serait d’ores et déjà le numéro 1 en Amérique latine. Le président brésilien compte plus de 20 millions d’abonnés sur les réseaux sociaux. Très loin également devant le président français Emmanuel Macron qui compte 3,5 millions d’abonnés.
Mais Jair Bolsonaro se trouve très loin derrière son maître à penser Donald Trump. Le président américain est crédité à plus de 55 millions d’abonnés. Son modèle : une inspiration dans sa maîtrise de sa communication à travers les réseaux. Le président brésilien privilégie à la fois l’impact de ces derniers et évite de s’exposer aux questions, parfois dérangeantes, des médias traditionnels. Plusieurs médias avaient pris position contre l’ex-candidat à la présidentielle durant la campagne électorale.